Juste avant le crépuscule, de Stephen King
Les points forts
  • La nouvelle N.
  • Des nouvelles courtes
  • Lecture fluide et accrochante...
Les points faibles
  • Manque de punch
  • Quelques fins prévisibles
  • Manque d'horreur et d'angoisse
6.8Note finale
Note des lecteurs: (1 Vote)
0.7

C’est en 2010 que le recueil de nouvelles Just After Sunset de Stephen King est traduit et publié en français sous le nom Juste avant le crépuscule. Ce recueil de treize nouvelles a reçu le prix Bram Stoker du meilleur recueil de nouvelles de 2008. La plupart de ces histoires furent publiées dans divers magazines américains telles que Playboy, Esquire ou The New Yorker. Il fut traduit de l’anglais (États-Unis) par William Olivier Desmond.

Ce bouquin se compose donc de treize nouvelles. Jetons un coup d’oeil à la description présenté sur la quatrième de couverture:

 

Juste avant le crépuscule… C’est l’heure trouble où les ombres se fondent dans les ténèbres, où la lumière vous fuit, où l’angoisse vous étreint…

L’heure de Stephen King.

Treize nouvelles jubilatoires et terrifiantes.

 

Broché: 624 pages
Editeur : Le Livre de Poche (29 février 2012)
Collection : Fantastique
Langue : Français
ISBN-10: 2253164623
ISBN-13: 978-2253164623

 

Les nouvelles du recueil « Juste avant le crépuscule » sont présentées dans cet ordre:

 

Willa
La Fille pain d’épice
Le Rêve d’Harvey
Aire de repos
Vélo d’appart
Laissés-pour-compte
Fête de diplôme
N.
Un chat d’enfer
Le New York Times à un prix spécial
Muet
Ayana
Un très petit coin

 

 

Willa

Première histoire de ce recueil de nouvelles, Willa est une nouvelle qui fut publiée pour la première fois en 2006, dans le magazine Playboy. Les droits de cette histoire fut vendu par Stephen King pour un dollar et deux films furent produits, dont Willa (2012) et Willa (2015). Ce dernier met en vedette Karoline Schuch dans le rôle de Willa et Fabian Oehl dans le rôle de David, est présentement en production.

Un petit résumé:

Après le déraillement d’un train, les passagers se rassemblent dans une gare et attendent l’arrivée des secours. Mais les secours ne viennent pas et Willa, une jeune femme de ce groupe, s’impatiente. Elle quitte la gare pour se rendre dans une ville voisine, suivie de près par David, son fiancé. Après toute cette attente, cette dernière a un point de vu plutôt étonnant sur l’accident du train et expliquera à son fiancé ce qu’elle semble être la seule à avoir comprise.

Mon point de vue:

Willa est la première nouvelle de ce recueil et ouvre la danse avec une idée plutôt originale, intéressante, mais un peu molle. Dans cette nouvelle, King mise sur l’atmosphère et la finale penche vers une remise en question philosophique. Il n’y a pas d’action, pas de dénouement et absolument rien d’horrible. Même si Willa reste une lecture divertissante, elle n’est certainement pas ma préférée  et donne un drôle de ton pour démarrer le livre. Au cours des premières pages, l’histoire n’est pas vraiment tangible et le lecteur (du moins, ce fut mon cas), n’est pas trop certain de savoir ce qu’il lit. J’ai même repris la lecture du début pour voir si j’avais manqué quelques éléments importants. Pourtant, cette sensation semble être bien volontaire de la part de l’auteur. C’est un beau texte, mais qui ne vous fera certainement pas frissonner. Stephen King, dans ses habituelles « notes » qui se trouvent à la fin du roman, nous précise que ce n’est pas sa meilleure, mais qu’il l’aime beaucoup parce qu’elle a signalé le début d’une nouvelle période créative pour lui.

 

La Fille pain d’épice

The Gingerbread Girl fut publiée pour la première fois en 2007, dans le magazine Esquire. Le titre fait référence au conte populaire Le Petit Bonhomme de pain d’épices, qui raconte l’histoire d’un biscuit qui prend vie et part à l’aventure avant de se faire piéger et manger par un renard.

Un petit résumé:

Depuis la mort de sa petite fille, Emily passe son temps à courir pour atténuer son chagrin. À la suite d’une dispute avec son mari, elle quitte son domicile et part s’installer sur une petite île de Floride où son père possède une petite maison. Là-bas, elle fait du jogging pendant des heures mais, au cours d’une de ses sorties, elle découvre le cadavre d’une femme dans le coffre de la voiture du seul autre habitant de l’île actuel. Évidemment, qui dit cadavre dit meurtrier…

Mon point de vue:

Dans ce texte, l’auteur utilise deux peurs communes afin de faire angoisser son lecteur, soit la poursuite et la séquestration. D’ailleurs, il semblerait que le rêve de poursuite (se faire poursuivre par un ennemi ou un étranger) est le cauchemar que les psychologues se font le plus souvent confié durant les thérapies! Cela étant dit, c’est une recette qui fonctionne bien, et ce récit intense ne manquera pas de faire frissonner les jeunes femmes qui se placeront dans la peau de la protagoniste. C’est une histoire bien stressante, terrifiante à souhait, qui change des nouvelles habituelles de Stephen King. Car dans celle-ci, il n’y a rien de fantastique, uniquement de l’angoisse, un scénario d’horreur et beaucoup d’action.

 

Le Rêve d’Harvey

Harvey’s Dream fut publiée pour la première fois en 2003 dans le magazine The New Yorker.

Un petit résumé:

Harvey et Janet Stevens forment un couple de quinquagénaires dont le mariage est devenu une triste routine. Un matin, lors du petit déjeuner, Harvey commence à raconter à sa femme le cauchemar qui l’a réveillé. Janet réalise vite que les détails de ce rêve, dont la voiture cabossée de leur voisin, concordent avec la réalité.

Le récit du rêve d’Harvey se conclut par un coup de téléphone qu’il reçoit et sa compréhension qu’il est arrivé quelque chose de très grave à l’une de leurs trois filles. Janet fait tout de suite le rapprochement avec leur fille qui vit dans la même rue qu’eux et réalise qu’il y a une tache rouge et un magma plus sombre sur la partie cabossée de la voiture de leur voisin. À ce moment-là, le téléphone sonne et Harvey décroche.

Mon point de vue:

On enchaîne ensuite avec cette courte nouvelle, dans laquelle un homme raconte son rêve étonnement réaliste à sa femme. Une journée comme les autres qui devient étrangement un cauchemar. J’ai trouvé cette petite nouvelle intéressante, originale et particulièrement bien écrite. C’est le genre d’histoire qui laisse songeuse, mais sans émerveiller le lecteur.

 

Aire de repos

Cette nouvelle fut publiée pour la première fois en 2003 dans le magazine Esquire.

Un petit résumé:

John Dykstra est un professeur d’anglais de Sarasota qui écrit des romans noirs à succès sous le pseudonyme de Rick Hardin. Alors qu’il rentre chez lui par l’Interstate 75 après une réunion littéraire, il s’arrête sur une aire de repos afin de soulager un besoin naturel. Mais, arrivé aux toilettes, il entend un homme se disputer violemment avec une femme, puis lui donner des coups. Dykstra se demande ce qu’il doit faire. Pas assez courageux pour intervenir, il s’apprête à partir quand lui vient l’idée de faire appel à son alter ego littéraire.

Hardin attire l’homme dehors en déclenchant son alarme de voiture et le frappe avec un démonte-pneu. Après avoir mis l’homme à terre et ordonné à sa femme de partir avec leur voiture, il doit se retenir pour ne pas amocher encore plus le mari violent. Finalement, après l’avoir menacé de le retrouver s’il lui venait l’idée de se venger sur sa femme, il s’en va à son tour. Peu après, sa personnalité de Dykstra reprend le dessus et il vomit. Dykstra rentre chez lui et retourne à sa vie.

Mon point de vue:

Aire de repos est une histoire stressante et intrigante, même si, au final, elle est en fait plutôt banal et sans aucun élément fantastique. L’auteur mise sur le stress que procure au lecteur l’idée de se retrouver dans pareille situation. Elle me fait penser à une enquête faite par l’émission d’enquêtes JE à TVA (télévision québécoise) qui avait scénarisé une dispute conjugale violente dans un endroit public. Que faisaient les passants ? Rien pour la majorité, préférant détourné les yeux, ignorant les supplications de la dame et continuer leur chemin… On s’imagine tous bien courageux, mais risquer sa santé pour le bien-être d’un inconnu n’est pas chose si commune. Bref, l’intrigue de l’histoire nous garde attentifs jusqu’à la fin et cette courte nouvelle de se lit plutôt bien.

 

Vélo d’appart

Ce récit fut publiée pour la première fois en 2004 dans le recueil de nouvelle anthologique Borderlands 5.

Un petit résumé:

Les résultats de l’examen médical de Richard Sifkitz, artiste indépendant dans le milieu de la publicité, montrent un taux de cholestérol trop élevé, et son médecin, pour lui faire prendre conscience qu’il doit réagir, utilise une métaphore où il compare son métabolisme à une équipe d’ouvriers qui nettoient son organisme mais commencent à se fatiguer. Cette métaphore marque beaucoup Richard, qui peint ces quatre ouvriers et leur invente des personnalités avant de s’astreindre à un régime alimentaire strict et de faire quotidiennement de l’exercice sur un vélo d’appartement. Il peint une fresque d’une route forestière qui sinue jusqu’à l’horizon et passe deux heures par jour à pédaler dans un état quasi-hypnotique devant sa peinture.

Richard perd régulièrement du poids et son taux de cholestérol redevient normal. Une nuit, il fait un cauchemar dans lequel Carlos, l’un des ouvriers qu’il a peint, se suicide car la forme physique étincelante de Richard l’a mis au chômage. Il continue néanmoins ses exercices quotidiens dans un état de transe mais remarque que certains détails de sa fresque changent. Il se sent également suivi par le Dodge Ram de son équipe d’ouvriers, imaginant qu’ils lui en veulent pour le suicide de Carlos. Il n’arrive cependant pas à renoncer à enfourcher son vélo d’appartement et entend le bruit du moteur du véhicule se rapprocher jusqu’au jour où il le double et lui barre le passage. Les trois ouvriers démontent son vélo d’appartement et demandent à Richard de leur laisser du travail. Richard accepte et se persuade par la suite que tout cela n’était que le fruit de son imagination. Comme promis, il renonce à ses exercices et assouplit son régime. Quelques semaines plus tard, il reçoit par colis une casquette semblable à celles des ouvriers, comme il leur en avait fait la demande.

Mon point de vue:

Une histoire plutôt amusante qui démontre bien la créativité de Stephen King. Encore une fois, il place un individu ordinaire dans une situation commune et dont la vie prend soudain un tournant fantastique. Bien sûr on croit que Richard Sifkitz est fou, mais finalement on se rencontre qu’il ait vécu une situation surnaturelle… ou bien qu’il est encore plus dingue que le scénario veut nous le faire croire. Quoi qu’il en soit, l’auteur réussit à rendre le protagoniste attachant et parvient à nous faire vivre son malaise. Une nouvelle que j’ai trouvé intéressante, mais peut-être est-ce seulement parce que j’aime bien les arts graphiques et que je fais régulièrement (ou presque) du vélo stationnaire ?

 

Laissés-pour-compte

The Things They Left Behind est une nouvelle fantastique qui fut publiée pour la première fois en 2005 dans l’anthologie Transgressions. Laissés-pour-compte a été nommée pour le prix Bram Stoker de la meilleure nouvelle longue 2006.

Un petit résumé:

Scott Staley est un rescapé des attentats du 11 septembre 2001. Employé dans une compagnie d’assurances dont les bureaux étaient situés au World Trade Center, il avait décidé au dernier moment de prendre sa journée. Un an plus tard, alors que Staley est toujours rongé par la culpabilité du survivant, des objets appartenant à ses défunts collègues apparaissent dans son appartement. Après s’être assuré qu’il ne souffrait pas d’hallucinations, il essaie de s’en débarrasser en les jetant mais les objets réapparaissent chez lui.

Un jour, il se décide à parler de son problème à Paula Robeson, une voisine de son immeuble avec qui il a sympathisé. Elle ne croit pas à son histoire mais lui propose de lui prendre un des objets. Staley accepte mais Paula revient le lui rendre quelques jours plus tard car le fait d’avoir l’objet chez elle lui a fait revivre les derniers instants de son propriétaire. Staley comprend alors qu’il doit remettre les objets aux proches des disparus. Il entreprend cette tâche et commence à se sentir mieux.

Mon point de vue:

J’ai trouvé cette nouvelle particulièrement difficile, longue et ennuyante. Même si les relations entre les personnages et les objets sont intrigantes, on se lasse rapidement et l’histoire perd graduellement de son charme. Et pourtant, la fin est probablement la pire de toutes, l’histoire se termine par un semblant de chute qui nous fait réalisé que tout ces artifices et ces ficelles qui trainaient ici et là ne servaient à rien. Cette nouvelle parait donc beaucoup plus longue qu’elle ne l’est en réalité. Si jamais vous voyez une adaptation cinématographique de la nouvelle The Things They Left Behind, fuyez! Pourtant la nouvelle reçue de bonnes et solides critiques aux États-Unis, prétendant qu’elle « emploie le surnaturel pour dépeindre avec émotion la fragilité de la vie » (L. Skurnick) ou bien comme étant « un hommage approprié aux anonymes morts dans les attaques du 11 septembre » (C. Toto). La preuve que, lorsqu’il est question de patriotisme, les goûts ne se discutent pas.

 

Fête de diplôme

Graduation Afternoon fut publiée pour la première fois en 2007 dans le magazine britannique Postscripts.

Un petit résumé:

Janice, jeune femme originaire d’un milieu modeste, se rend chez son petit ami Buddy, qui vient quant à lui d’une famille très riche, pour fêter leur diplôme.

Mon point de vue:

Une nouvelle très courte, mais intense, qui laisse quelques réflexions en tête. Rien de paranormal ou de fantastique, mais la nouvelle reprend quand même une vision d’horreur qui hanta les esprits de toute une génération d’enfants aux États-Unis.

 

N.

N. est le texte phrase de ce recueil de nouvelles. Elle fut publiée pour la première fois dans Juste avant le crépuscule. Cette histoire fut adaptée en bande dessinée et eut également droit à une série de courts-métrages animés.

Un petit résumé:

Sheila LeClaire envoie à son ami d’enfance Charlie des documents appartenant à son frère Johnny Bonsaint, un psychiatre qui vient de se suicider. Ces documents contiennent toutes ses notes à propos d’un de ses patients, qu’il nomme N., venu le consulter l’année précédente. N. souffre de troubles obsessionnels compulsifs, éprouvant le besoin de compter, toucher et placer divers objets. Ces troubles trouvent leur origine dans la découverte par N. du champ d’Ackerman, près de Motton dans le Maine, dans lequel se trouvent plusieurs rochers disposés en un cercle approximatif. N. s’est convaincu que ces rochers, qui sont parfois sept et d’autres fois huit, sont un portail vers une autre dimension, peuplée de monstres terrifiants. Il a réactivé ce portail en contemplant les rochers et en est ainsi devenu le gardien, ayant la responsabilité que les monstres de cette dimension ne s’en échappent pas en veillant à ce que les rochers restent au nombre de huit.

N. doit ainsi revenir régulièrement dans le champ pour s’en assurer, cette tâche l’obsédant totalement. Cette obsession est particulièrement puissante vers le solstice d’été et N., à bout de nerfs, finit par se suicider. Johnny, fasciné par le cas de N., retrouve le champ dont son patient lui a parlé et ressent le même profond malaise que lui en contemplant les rochers. Il devient à son tour obsédé par ces rochers et succède à N. en tant que gardien, héritant aussi de ses troubles obsessionnels compulsifs. Son obsession diminue fortement l’hiver venu et Johnny pense être guéri mais elle revient au printemps. Les visites de Johnny au champ d’Ackerman sont de plus en plus éprouvantes et accompagnées de visions terrifiantes de monstres de cette autre dimension. Il se suicide à son tour en se jetant dans l’Androscoggin et sa sœur Sheila retrouve et lit ses documents.

Peu après Sheila se suicide de la même façon que son frère après avoir enjoint Charlie de ne pas aller dans le champ d’Ackerman. Dans un courriel adressé à sa secrétaire, Charlie annonce néanmoins son intention de s’y rendre.

Mon point de vue:

À mon humble avis, N. est sans doute la meilleure nouvelle de ce recueil. On y retrouve davantage ces éléments d’horreur et de fantastique qui se font un peu trop rare dans le reste du livre. L’histoire devient intrigante dès le départ et Stephen King nous plonge habilement dans le monde de Johnny Bonsaint et de son patient, le mystérieux « N. ». Cette histoire me rappelle beaucoup l’univers de Lovecraft, avec ses entités d’outre-monde qui font perdre totalement l’esprit à ceux qui les approchent.

 

Un chat d’enfer

The Cat from Hell fut publiée pour la première fois en 1977 dans le magazine Cavalier. La nouvelle est parue en français pour la première fois en 1999 dans l’anthologie Contes du chat pervers sous le titre Le Chat venu de l’enfer puis en 2000 dans la revue Ténèbres. Elle fut également adapté au cinéma dans le cadre du film à sketches Darkside, les contes de la nuit noire (1990), réalisé par John Harrison, constituant l’une des trois histoires de ce film.

Un petit résumé:

Halston est un tueur à gages qui se voit offrir 12 000 $ pour tuer un chat par Drogan, un millionnaire septuagénaire. Ce dernier a fait fortune dans l’industrie pharmaceutique en brevetant un antalgique, plusieurs milliers de chats ayant été tués lors de la phase de tests. Drogan explique à Halston que le chat qu’il doit tuer est arrivé chez lui il y a quelques mois et qu’il est responsable de la mort de sa sœur, de la meilleure amie de celle-ci, et enfin du chauffeur de Drogan lors d’une première tentative pour éliminer le chat. Drogan pense que le chat a été envoyé pour le punir et qu’il est le prochain sur sa liste.

Halston accepte le contrat et emmène le chat dans sa voiture pour le tuer dans un endroit tranquille. Lors du trajet, le chat s’échappe du sac dans lequel il était enfermé et attaque Halston, qui a un accident de voiture. Temporairement paralysé, Halston est à nouveau attaqué par le chat, qui finit par étouffer le tueur à gages en s’enfonçant dans son gosier. Will Reuss, un autre conducteur, arrive sur les lieux de l’accident et voit le chat s’extraire du ventre de Halston. Le chat s’en va ensuite précipitamment, « comme s’il avait un travail à terminer » selon Reuss.

Mon point de vue:

Bon, enfin une histoire fantastique et déjantée à souhait! Exactement le type de récit que j’aime lire, que je recherche et qui me distrait. Du véritable bonbon, du tout début jusqu’à la fin. Cette nouvelle vient comme un vent de fraîcheur lors de la lecture de Juste avant le crépuscule, parce que le genre utilisé dans récits précédant (sauf N.) nous laisse un peu tiède. Évidemment, cette nouvelle fut écrite en 1977, alors elle nous rappelle l’époque qui a fait la renommée du maître de l’horreur!

 

Le New York Times à un prix spécial

The New York Times at Special Bargain Rates fut publiée pour la première fois en 2008 dans le mensuel The Magazine of Fantasy & Science Fiction.

Un petit résumé:

Annie reçoit un appel téléphonique de son mari, décédé deux jours plus tôt dans un accident d’avion.

Mon point de vue:

Voici une belle petite histoire, relativement courte, qui plaira certainement aux lecteurs ayant un faible pour les histoires d’amour. Personnellement il m’est difficile d’exprimer une opinion sur cette histoire qui m’a laissé plutôt indifférent.

 

Muet

Mute fut publiée pour la première fois en 2007 dans le magazine Playboy.

Un petit résumé:

Monette, commercial dans la vente de livres, se confesse à un prêtre. Il lui raconte qu’il a pris récemment un auto-stoppeur sourd-muet dans sa voiture et, alors que l’homme s’est endormi, a commencé à lui raconter pour se soulager ses déboires avec sa femme, qui a une liaison avec un autre homme et a détourné de grosses sommes d’argent.

Mon point de vue:

Que voici une histoire intéressante, bien amenée et superbement développée. Sans être véritablement fantastique, le protagoniste se retrouve dans une situation inexplicable dans laquelle des circonstances étonnantes viennent obscurcir la limite qui sépare la réalité et la folie. Ce récit se lit d’une traite, il est probablement impossible de cesser la lecture… Du moins, je n’en sais rien, je n’ai pas essayé.

 

Ayana

Ayana fut publiée pour la première fois dans le numéro automne 2007 du magazine littéraire The Paris Review. En 2014, une adaptation pour la télévision est annoncée en développement par le groupe télévisuel Universal TV, mais aucune autre annonce n’a été faite depuis.

Un petit résumé:

Un homme raconte la lutte de son père contre le cancer du pancréas en 1982. Après avoir été embrassé par une mystérieuse aveugle de 7 ans prénommée Ayana (dont le pouvoir est un peu comparable à celui de John Coffey dans le roman La Ligne verte), il survit miraculeusement à sa maladie. Le narrateur, que la petite fille a touché en partant, se rend compte qu’il peut désormais lui aussi faire des miracles quand un ex-Marine vient lui rendre visite quelques années plus tard. Il décrit, pendant la décennie qui suit, les visites de cet homme qui l’envoie à trois reprises voir d’autres gens qui, eux aussi, attendent leur miracle.

Mon point de vue:

Une superbe histoire, un peu émouvante, qui rappelle en quelque sorte La ligne verte (il est plutôt difficile de la lire sans finir par faire certaines comparaisons. Les personnages sont étranges, attachants et l’histoire ne manque pas de nous émouvoir. Un peu comme Le New York Times à un prix spécial, cette histoire devrait plaire à ceux qui aime le mélange de fantastique et de douceur. Personnellement, ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attends dans un bouquin de Stephen King, mais bon, ce qui fait la richesse d’un recueil de nouvelles est justement la diversité.

 

Un très petit coin

A Very Tight Place fut publiée pour la première fois en 2008 dans la revue littéraire trimestrielle Timothy McSweeney’s Quarterly Concern.

Un petit résumé:

Curtis Johnson est en procès avec son voisin Tim Grunwald à cause d’une parcelle de terrain qu’ils se disputent et parce que Grunwald est responsable de la mort du chien de Johnson. Grunwald, prétendant vouloir arranger l’affaire, attire Johnson sur un site de construction désert et, sous la menace d’un pistolet, le fait entrer dans des toilettes de chantier qu’il renverse sur le côté porte avant de partir. Johnson doit absolument trouver un moyen de sortir s’il ne veut pas mourir enfermé dans ce très petit coin.

Mon point de vue:

Une chicane de voisin qui dégénère et qui va beaucoup trop loin, voilà qui fait toujours une histoire intéressante. Étant amateur de faits divers, cette histoire n’a rien de fantastique ou d’étonnant. Je trouve facilement pire en fouinant dans les archives et les journaux. Malgré tout, elle est bien écrite, plaisante et divertissante. Le démarrage est plutôt lent, pendant un bon moment on se demande où cette histoire nous amène, mais une fois que les enjeux sont clairement expliqués, elle devient beaucoup plus intéressante.

 

Mon opinion sur Juste avant le crépuscule:

Pour résumer, je dirais que j’ai une opinion plutôt tiède de ce recueil. Certaines histoires sont particulièrement intéressantes, voire géniales; je pense à N. et Un chat d’enfer. Pour les autres, même si la plupart ne sont pas mauvaises du tout, nous sommes plutôt loin des nouvelles juteuses, sanguinolentes et si divertissantes de Danse macabre, Différentes Saisons, Rêves et cauchemars ou Brume. Après Peur bleue, j’oserais dire que Juste avant le crépuscule est le moins intéressant des ouvrages de Stephen King que j’ai tenu entre mes mains…

D’une façon assez récurrente, les finales de ces nouvelles sont sans trop de saveur et m’ont trop souvent laissé indifférent.

Outre tout cela, ce recueil de nouvelles a quand même quelques points forts. La diversité des thèmes abordés, la qualité de la narration des histoires et les personnages attachants. C’est évidemment là que ce recueil marque plusieurs points, même si il manque un peu de fantastique, d’horreur et de fins spectaculaires, la lecture reste néanmoins plaisante et divertissante.

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A propos de l'auteur

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Amateur d'histoires d'horreur depuis ma plus tendre enfance, je présente sur ce site mes dernières lectures et j'en fais ma petite critique. Je suis également webmestre du site Internet Dark Stories et administrateur de la page Facebook: Histoires macabres et insolites.

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