Simetierre, de Stephen King
Simetierre est sans doute l'un des meilleurs roman de Stephen King. Le scénario est fort original, l'histoire est entraînante et le dénouement en fait un véritable roman d'horreur comme je les aime !
La compréhension/complexité9.1
Les personnages9.4
Le genre et les thèmes9.5
Les personnages9.5
L’originalité du récit10
Les points forts
  • L'histoire fluide
  • Les éléments bien ficelés
Les points faibles
  • Une histoire dérangeante
  • L'horreur n'occupe que le dernier tiers du livre
9.3Note finale
Note des lecteurs: (5 Votes)
9.5

Publié dans sa version originale en 1983, le roman d’horreur « Simetierre » est la version française de « Pet Sematary ». Cette version fut publiée en 1986 chez Albin Michel et traduite de l’américain par François Lasquin. La version présentée sur la photo est celle qui fut originalement distribuée, en français, en 1986.

Voici la description présenté sur la quatrième de couverture:

 

Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall les emmène visiter le pittoresque « simetierre » où des générations d’enfants ont enterré leurs animaux familiers.

Mais au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, se trouvent les terres sacrées des Indiens, lieu interdit qui séduit pourtant par ses monstrueuses promesses.

Un drame atroce va bientôt déchirer l’existence des Creed, et l’on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l’on voudrait s’arracher à cette lecture… et tellement palpitant qu’on est bien obligé de la poursuivre jusqu’au bout.

 

Détails techniques:

Paperback: 480 pages
Éditeur: Albin Michel Littérature (1 janvier 1986)
ISBN-10: 2226024824
ISBN-13: 978-2226024824

 

L’idée de ce roman vint à Stephen King en 1978, lorsque lui et sa famille s’installèrent dans la ville de Orrington, dans le Maine. Il avait accepté d’enseigner pendant un an à l’Université du Maine (un peu comme le personnage principal du roman, Louis Creed, qui déménage afin de devenir médecin à la clinique de l’Université d’Orono; la ville où se situe l’Université du Maine). Quelque temps après avoir aménagé, le chat de la famille, Smucky, c’est fait écrasé par une voiture et fut enseveli dans un cimetière pour animaux crée par des enfants. De fil en aiguille, ce cimetière inspira King qui écrivit cette histoire avant de la laisser de coter pendant un temps, la trouvant trop sinistre. Mais il devait encore un livre aux éditions Doubleday et leur proposa ce roman qui fut donc édité.

Résumé:

Le médecin Louis Creed, sa femme Rachel, sa fille Ellie et son fils Gage quittèrent la ville de Chicago pour s’installer à Ludlow, une ville fictive du Maine. La famille se lie rapidement d’amitié avec leurs voisins octogénaires, Judson et Norma Crandall. « Jud », de son surnom devient un ami proche du docteur Creed et lui apprend beaucoup de choses sur la région, il parle même vaguement de Cujo, un chien enragé qui fit des victimes quelques années auparavant (ce chien tient la vedette dans un autre roman de Stephen King). Étrangement, Jud se fait un plaisir de faire découvrir à la famille (et particulièrement Ellie) le petit sentier et le cimetière pour animaux qui se trouve sur leur nouveau terrain. De toute évidence, ce « simetierre » (le nom sur la pancarte fut mal orthographié par un enfant) fut bâti et entretenu par des générations d’enfants, qui viennent traditionnellement y enterrer leurs défunts animaux de compagnie.

Quelque temps après être arrivé, le chat de la famille Church (pour Winston Churchill) se fait écraser sur la route par un camion. Peiné de voir cela et souhaitant donner un coup de pouce à la famille Creed, Jud fera découvrir à Louis un lourd et étrange mystère qui se cache derrière le cimetière pour animaux.

Un mystère ancien… et très maléfique.

Ma petite critique personnelle:

J’ai lu ce bouquin pour la première fois lorsque j’avais quatorze ou quinze ans, à une époque durant laquelle je dévorais les principaux romans d’horreur de King les uns après les autres. J’avais repensé souvent à le relire, de le commander sur Amazon. Étrangement, c’est en fouillant dans l’une de mes innombrables boîtes remplies de bouquin que je l’ai retrouvé, totalement par hasard, ce fameux roman Simetierre. Je me souvins que c’était l’un des livres — avec « Ça » — qui m’avais le plus marqué. C’était une lecture délicieuse… et ce le fut encore.

Vingt ans plus tard et père de deux enfants, la lecture m’a rapidement fait comprendre pourquoi ce roman est considéré comme l’un des plus sinistres qui fut écrit par Stephen King. Pendant la première moitié du bouquin, on se met à l’aise avec la famille Creed. On apprend certains de leurs secrets cachés, leurs rêves un peu étranges, on adopte presque leurs enfants. L’ambiance est particulièrement intéressante et les personnages sont attachants. Pendant un instant, nous aurions envie d’aller nous asseoir avec Louis et Jud, ouvrir une bière et regarder passer les camions de la compagnie Orinco, qui roulent à toute vitesse sur la route principale. Évidemment, tout cela ne peut pas durer et bien vite l’histoire bascule dans vers une profonde tragédie. Et pourtant, King ne s’arrête pas là. La tragédie s’amplifie, se transforme et empire sans cesse. La gentille petite famille, qu’il nous fait aimée dès le début de l’histoire, est confrontée progressivement à l’horreur, la mort et la folie. Tout le long de la lecture, l’auteur nous donne des indices de ce qui risque d’arriver, et quand finalement le drame frappe, il est si soudain et violent qu’il nous laisse sans voix. Que ce soit à travers les délires Louis Creed ou bien cette chose malveillante qui attends quelque part derrière le cimetière, l’histoire nous amène dans un tourbillon d’horreur… et ce, jusqu’à la toute dernière ligne.

C’est un ouvrage qui fut assez pénible à lire par moment, puisque mon plus vieux garçon aura bientôt trois ans alors que l’autre a presque un an. Soit, presque précisa l’age de Gage à travers cette histoire. Simetierre nous confronte à la brutalité et la violence de la mort, mais aussi à la tristesse et du grand vide qui reste après. Cette lecture m’a fait réaliser que mes craintes d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les craintes qui m’habitaient lorsque j’étais adolescent.

Mais à mon humble avis, ce roman est parfait. Tout simplement parfait. À travers Simetierre et les personnages qui peuplent le récit, Stephen King est parvenu à assembler chaque détail avec une perfection étonnante, obligeant le lecteur à imaginer les évènements qu’il pressent et à continuer la lecture coûte que coûte. Un bouquin incontournable, spécialement si vous n’avez pas vu le film.

 

Au sujet du film…

L’histoire de Simetierre fut adaptée au cinéma par Mary Lambert, en 1989. Il est connu sous le nom de « Cimetière vivant » au Québec. Bien que les critiques soient partagé, j’ai personnellement beaucoup aimé ce film. Je vous invite à découvrir la critique du film Simetierre sur l’excellent site Grimmovies.

 

Le petit Gage, revenu des morts dans le film "Simetierre" (ou "Cimetière vivant" au Québec)

Le petit Gage, dans le film « Simetierre » de Mary Lambert (1989)

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A propos de l'auteur

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Amateur d'histoires d'horreur depuis ma plus tendre enfance, je présente sur ce site mes dernières lectures et j'en fais ma petite critique. Je suis également webmestre du site Internet Dark Stories et administrateur de la page Facebook: Histoires macabres et insolites.

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